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Narishaben Solanki receiving DOT program medication from Mikesh Vanuzu at the Hirabaug Health Centre, in Surat, India. 14.12.2017 © FIND/Ben Phillips
©FIND/Ben Phillips

Résistance aux antimicrobiens

Nous oeuvrons pour améliorer la surveillance et l'accès au dépistage de la RAM afin que les médicaments antibiotiques continuent d'être efficaces le plus longtemps possible et que des vies puissent être sauvées.

1,2 million

de personnes sont décédées à cause de la RAM en 2019

Une augmentation de 25 %

des frais de santé est prévue dans les pays à revenu faible ou intermédiaire d'ici 2050

82 millions

de nouveaux cas de gonorrhée sont apparus en 2020

La RAM compte parmi les dix principales menaces pour la santé publique mondiale.

En 2019, plus de personnes sont mortes de la RAM que du sida ou du paludisme. On estime qu’1,2 million de décès ont été directement liés à des souches résistantes aux médicaments d’infections bactériennes courantes. Ce nombre devrait passer à 10 millions de décès par an d’ici 2050. Les pays à revenu faible ou intermédiaire sont ceux qui en paient le plus lourd tribut : la croissance de la RAM devrait entraîner une augmentation de 25 % des coûts de santé dans les pays à faible revenu d’ici 2050, contre une augmentation de 6 % dans les pays à revenu élevé.

Le dépistage joue un rôle majeur dans la réduction de la RAM. En effet, il permet d’améliorer le diagnostic des infections afin de prévenir l’utilisation injustifiée d’antibiotiques, source du développement de la résistance aux médicaments. Le dépistage permet également de détecter et de contenir rapidement les infections résistantes.

Certains agents pathogènes sont particulièrement aptes à développer une pharmacorésistance. Dans le cas de la gonorrhée, la RAM est apparue presque dès que l’on a commencé à utiliser des médicaments antimicrobiens, et elle n’a cessé de se développer depuis plus de 80 ans. En l’absence de test de diagnostic, la gonorrhée ne peut être distinguée de la chlamydia, rendant donc l’administration d’un traitement adéquat difficile. Avec plus de 82 millions de nouveaux cas de gonorrhée apparus en 2020, la « super gonorrhée » extrêmement résistante aux médicaments est désormais devenue une préoccupation majeure.

La pandémie de COVID-19 a entraîné des revers importants dans la lutte contre la RAM. De nombreuses personnes atteintes de COVID-19 se sont vu prescrire des antibiotiques inappropriés, ce qui a peut-être entraîné une augmentation d’autres infections pharmacorésistantes.

La lutte contre la RAM ne se limite pas à la santé humaine, car les interventions doivent être alignées sur le contrôle antimicrobien dans la santé animale et les mesures environnementales. Cette intégration est connue sous le nom d’approche « Une seule santé ». En unifiant les humains, les animaux et l’environnement, le principe « Une seule santé » peut aider à aborder le spectre complet de la lutte contre les maladies, de la prévention à la détection, en passant par la préparation, l’intervention et la gestion, et contribuer à la sécurité sanitaire mondiale.

Nous nous efforçons de garantir que les diagnostics soient accessibles afin de prévenir le développement de la RAM et d'améliorer la collecte de données pour éclairer l'élaboration de directives cliniques et soutenir la prise en charge des patients.

Cecilia Ferreyra

Directrice, Programme RAM

Notre stratégie en matière de RAM vise à prévenir le développement de la RAM en améliorant l’accès aux tests de dépistage des infections associées à la RAM au niveau des soins primaires. Nous nous efforçons de réduire le nombre de décès dus à la RAM en améliorant le diagnostic en milieu hospitalier des infections sanguines graves, dont la septicémie néonatale. Nous soutenons également le développement d’outils numériques permettant de renforcer la surveillance de la RAM et l’intendance en matière d’antimicrobiens, conformément à l’approche « Une seule santé ».

En collaboration avec nos partenaires, nous fournirons :

  • 1 à 2 tests de diagnostic abordables au point de service pour dépister la gonorrhée et la chlamydia
  • 1 à 2 études d’évaluation sur le terrain pour éclairer la préqualification de l’OMS sur les tests de dépistage au point de service de la gonorrhée et de la chlamydia
  • Des études de démonstration pour les tests de dépistage de la gonorrhée et de la chlamydia au point de service
  • Des outils numériques d’aide à la décision et de collecte de données pour soutenir les programmes d’intendance en matière d’antimicrobiens
  • Un système d’hémoculture simplifié adapté aux PFR-PRI pour permettre l’utilisation de tests au point de service pour la détection de la RAM ou une réduction de prix pour les systèmes automatisés existants
  • Des études de démonstration sur le rapport coût-efficacité de solutions groupées de diagnostic de la RAM pour le second niveau du système de santé, y compris des solutions numériques
  • Un soutien au développement de systèmes de surveillance décentralisés dans deux pays